Petites histoires
13/07
Cette semaine, je suis allé faire ma demande de carte grise de ma nouvelle voiture. Heureusement que j'y suis allé avec le civil local qui travaille dans l'unité.
Le fonctionnaire africain connait son importance dans la machine du gouvernement et le montre volontiers. Pas un bonjour, pas un sourire, juste l'attitude rigide de l'employé rempli de responsabilités. Malgré qu'il ne parle pas trois mots de français, de par sa formation en arabe, il lit et relit trois fois le document demandé pour vérifier si celui-ci est correctement rempli. A la fin de cette longue vérification, sans aucun commentaire, il daigne signer le document, lui donnant dès lors une valeur administrative. Enfin il inscrit, à la main, les différentes informations portées sur le document, sur un grand registre aux pages numérotées.
Cependant, le parcours n'est pas fini, il faut maintenant passer à la caisse, simple comptoir dans la même salle, mais la personne étant absente, il nous faut attendre (1/2/ h). Quand enfin il arrive, il te fait payer le montant, te donne le reçu, lance une petite blague (il m'appelle Cantona, à cause de mon prénom), et tu retourne voir le premier employé. Celui-ci vérifie que le paiement est bien indiqué, puis sort d'un tiroir l'objet magique du fonctionnaire, le tampon. Poum, poum, la magie a opéré, la marque est posée, il me remet un des formulaires qui précise que ma demande est bien prise en compte. Pour la carte définitive, attendre au moins 15 jours...
Et encore, mon collègue local a poussé à la roue, présentant les documents sous le nez du gars pour les faire passer en priorité, quelques mots glissés pour l'amadouer, de nombreux remerciements qui gonflent un peu plus l'ego du personnage.
C'est l'Afrique...
Jeudi, je suis allé au marché, du moins j'ai réussi à retrouver le marché (maintenant je sais où il est et comment y aller).
Le premier étal devant moi, où j'avais déjà effectué un achat, présente plusieurs fruits et légumes, dont certains inconnus. Des cagettes de pommes, oranges, tomates, oignons, patates, concombres, carottes m'attendent patiemment. Des bananes sont suspendues à des fils, au dessus d'une vielle balance à poids.
Les vendeurs me proposent des bananes, que j'achète (1 kg), ainsi que 2 kg de tomates. Comme je voulais un seul concombre, ils m'en font cadeau et me donne un fruit bizarre, dont le nom qu'ils me disent est incompréhensif. Un vendeur me le sépare, à la main, en deux morceaux, en me faisant comprendre de le gouter. La chair est blanche, avec de grands pépins noirs allongés, très sucrée. Délicieux.
Je les remercie tous, et fais un tour de visite dans les autres étals où en plus des mêmes fruits et légumes, surgissent des pastèques, poireaux, mangues.
Je suis sur que ma Ninou va se plaire dans cet endroit qui recèle, j'en suis sûr, encore bien des mystères.
En effet, un de mes collègues me précise qu'il y a dans le même marché, un coin pour les œufs, la viande, le poisson, le lait, mais aussi du tissu, des chaussures, etc... Il me donne par la même occasion, le nom du fameux fruit : la pomme cannelle, dont j'ajoute les images récupérées sur Internet.
Ce même jour, alors que je retournais à mon logement en passant par de petites rues, je suivais un camion bleu, muni de grilles sur le plateau, avec une porte à l'arrière que tiens un policier à moitié endormi. C'est le panier à salade local. Sauf qu'au premier carrefour, le camion s'arrêtant pour laisser la priorité, un des détenus pousse la porte et le policier dormeur, saute du camion et se cavale allègrement. Le policier, tout de suite réveillé, saute à sa poursuite, mais le prévenu est déjà loin. Le camion le rappelle pour tenir la porte avant qu'il ne se produise d'autres évasions, alors il remonte prendre son poste et le panier à salade repart, plus léger qu'avant.
Et moi derrière qui a du mal à ne pas éclater de rire, le temps que je les suis...
Cette semaine, je suis allé faire ma demande de carte grise de ma nouvelle voiture. Heureusement que j'y suis allé avec le civil local qui travaille dans l'unité.
Le fonctionnaire africain connait son importance dans la machine du gouvernement et le montre volontiers. Pas un bonjour, pas un sourire, juste l'attitude rigide de l'employé rempli de responsabilités. Malgré qu'il ne parle pas trois mots de français, de par sa formation en arabe, il lit et relit trois fois le document demandé pour vérifier si celui-ci est correctement rempli. A la fin de cette longue vérification, sans aucun commentaire, il daigne signer le document, lui donnant dès lors une valeur administrative. Enfin il inscrit, à la main, les différentes informations portées sur le document, sur un grand registre aux pages numérotées.
Cependant, le parcours n'est pas fini, il faut maintenant passer à la caisse, simple comptoir dans la même salle, mais la personne étant absente, il nous faut attendre (1/2/ h). Quand enfin il arrive, il te fait payer le montant, te donne le reçu, lance une petite blague (il m'appelle Cantona, à cause de mon prénom), et tu retourne voir le premier employé. Celui-ci vérifie que le paiement est bien indiqué, puis sort d'un tiroir l'objet magique du fonctionnaire, le tampon. Poum, poum, la magie a opéré, la marque est posée, il me remet un des formulaires qui précise que ma demande est bien prise en compte. Pour la carte définitive, attendre au moins 15 jours...
Et encore, mon collègue local a poussé à la roue, présentant les documents sous le nez du gars pour les faire passer en priorité, quelques mots glissés pour l'amadouer, de nombreux remerciements qui gonflent un peu plus l'ego du personnage.
C'est l'Afrique...
Jeudi, je suis allé au marché, du moins j'ai réussi à retrouver le marché (maintenant je sais où il est et comment y aller).
Le premier étal devant moi, où j'avais déjà effectué un achat, présente plusieurs fruits et légumes, dont certains inconnus. Des cagettes de pommes, oranges, tomates, oignons, patates, concombres, carottes m'attendent patiemment. Des bananes sont suspendues à des fils, au dessus d'une vielle balance à poids.
Les vendeurs me proposent des bananes, que j'achète (1 kg), ainsi que 2 kg de tomates. Comme je voulais un seul concombre, ils m'en font cadeau et me donne un fruit bizarre, dont le nom qu'ils me disent est incompréhensif. Un vendeur me le sépare, à la main, en deux morceaux, en me faisant comprendre de le gouter. La chair est blanche, avec de grands pépins noirs allongés, très sucrée. Délicieux.
Je les remercie tous, et fais un tour de visite dans les autres étals où en plus des mêmes fruits et légumes, surgissent des pastèques, poireaux, mangues.
Je suis sur que ma Ninou va se plaire dans cet endroit qui recèle, j'en suis sûr, encore bien des mystères.
En effet, un de mes collègues me précise qu'il y a dans le même marché, un coin pour les œufs, la viande, le poisson, le lait, mais aussi du tissu, des chaussures, etc... Il me donne par la même occasion, le nom du fameux fruit : la pomme cannelle, dont j'ajoute les images récupérées sur Internet.
Ce même jour, alors que je retournais à mon logement en passant par de petites rues, je suivais un camion bleu, muni de grilles sur le plateau, avec une porte à l'arrière que tiens un policier à moitié endormi. C'est le panier à salade local. Sauf qu'au premier carrefour, le camion s'arrêtant pour laisser la priorité, un des détenus pousse la porte et le policier dormeur, saute du camion et se cavale allègrement. Le policier, tout de suite réveillé, saute à sa poursuite, mais le prévenu est déjà loin. Le camion le rappelle pour tenir la porte avant qu'il ne se produise d'autres évasions, alors il remonte prendre son poste et le panier à salade repart, plus léger qu'avant.
Et moi derrière qui a du mal à ne pas éclater de rire, le temps que je les suis...
Miam, cette "pomme"a l'air délicieuse. Je ne mourrai donc pas de faim...vivement que je teste toutes ces saveurs inconnues.
RépondreSupprimerQuant au panier à salade, au propre comme au figuré, il y en a toujours pour s'échapper quand tu tourne!
Lol !
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