Petites histoires 3
10/08
Il y a quelques jours, me promenant en ville à la recherche d'un objet bien particulier, je suis abordé par un homme se présentant comme un ami, désireux de m'aider. Il est assuré de me trouver la boutique ou le marchand qui conviendrait à mes recherches.
Nous voilà partis dans les rues de Djibouti, tournant à droite, à gauche, nous faufilant dans des rues peu fréquentées ou dans d'autres pleines de monde. En même temps, il me raconte sa vie, qu'il a 14 enfants, 8 petits-enfants, qu'il a 68 ans, que sa fille vit à Toulon avec un marin, etc...
Vient alors les premières boutiques où je m'aperçois que ma demande n'est pas très bien comprise.
Après un complément d'informations, nous repartons dans d'autres zigzags, jusqu'à d'autres marchands qui ne correspondent toujours pas.
De nouvelles explications (je dois mal m'exprimer) nous font rejoindre un autre quartier où je commence à voir des choses qui ressemblent un peu plus à mon objet.
Nous commençons à discuter, moi expliquant en français, lui traduisant en je ne sais quoi (4 langues se côtoient ici), le vendeur ou la vendeuse montrant un truc qui ne vont pas, même si cela s'approche.
Cependant au bout d'un certain temps, ma patience se fatigue, ça fait une heure que l'on me promène pour rien, je décide donc d'en rester là et de rentrer bredouille.
Mon guide (car c'est ce qu'il est), me raccompagne, pensant surement que je ne savais pas où je me trouvais, en me demandant de lui offrir une bière (ce qui n'est pas une mauvaise idée, vu la chaleur). Il se propose de m'emmener dans un endroit où on peut acheter de la bière, ce qui ne peut pas se faire n'importe où.
Mais quand dans une rue peu peuplée, il me fait entrer dans un bâtiment et monter au deuxième étage, je comprends qu'il m'emmène chez des poufs pour boire sa bière. En effet, dans un appartement ouvert, je suis entrainé dans un salon où il n'y a que des femmes qui veulent que je leur offre à boire ou que je donne de l'argent pour une gamine de 2 ans qui a faim.
Je paie les bières, boit la mienne tout seul puisque mon guide la garde pour plus tard, et m'échappe vite fait de cet endroit.
Résultat : 2 h de perdues pour rien.
Le même jour :
Alors que je tournais à une intersection, un policier me fait signe de me garer sur le côté. J'obtempère et j'attends qu'un deuxième membre des forces de l'ordre finisse avec son "client" précédent avant de venir me voir.
"Bonjour, chef, tu t'es pas arrêté au stop !"
Tout le monde me connaissant sait que ce n'est pas dans mes habitudes, et en plus un chien qui passait à ce moment là m'avait obligé à m'arrêter plus que nécessaire et à faire usage de mon avertisseur sonore (klaxon).
"Bonsoir, je n'ai pas brulé le stop, et je ne pouvais pas passer à cause du chien."
"Donne tes papiers de la voiture !"
Ici, il est fortement conseillé de n'avoir que des copies de nos documents, je lui présente dons les miennes qu'il regarde très vite fait, en ajoutant.
"Et le permis de conduire ?"
Je sors la copie de mon permis...
"Le passeport ?"
"Je n'ai que ma carte d'identité."
"Donne !"
Nouvelle copie...
"C'est bon, tu peux y aller."
Pendant qu'il s'éloigne, attendant sa prochaine victime, je rattache ma ceinture, redémarre le véhicule et lui redemande par la fenêtre :
"Chef, c'est bon, je peux y aller ?"
Et il me fait de grands signes de circuler...
Si j'avais eu des originaux, il aurait fallu aller les récupérer au commissariat contre monnaie sonnante et trébuchante.
A la suite, je me rends dans un magasin de bricolage pour acheter un adaptateur entre une prise murale pour gazinière et une prise électrique standard.
Je trouve facilement ce que je recherche, paie et rentre à la maison, fatigué de cet après-midi sans fin, pour me rendre compte que ce n'est pas le bon écartement des fiches.
Obligé d'y retourner le lendemain pour faire un échange et obtenir un avoir.
Il y a des jours comme ça, où on ferait mieux de rester à la maison...
Il y a quelques jours, me promenant en ville à la recherche d'un objet bien particulier, je suis abordé par un homme se présentant comme un ami, désireux de m'aider. Il est assuré de me trouver la boutique ou le marchand qui conviendrait à mes recherches.
Nous voilà partis dans les rues de Djibouti, tournant à droite, à gauche, nous faufilant dans des rues peu fréquentées ou dans d'autres pleines de monde. En même temps, il me raconte sa vie, qu'il a 14 enfants, 8 petits-enfants, qu'il a 68 ans, que sa fille vit à Toulon avec un marin, etc...
Vient alors les premières boutiques où je m'aperçois que ma demande n'est pas très bien comprise.
Après un complément d'informations, nous repartons dans d'autres zigzags, jusqu'à d'autres marchands qui ne correspondent toujours pas.
De nouvelles explications (je dois mal m'exprimer) nous font rejoindre un autre quartier où je commence à voir des choses qui ressemblent un peu plus à mon objet.
Nous commençons à discuter, moi expliquant en français, lui traduisant en je ne sais quoi (4 langues se côtoient ici), le vendeur ou la vendeuse montrant un truc qui ne vont pas, même si cela s'approche.
Cependant au bout d'un certain temps, ma patience se fatigue, ça fait une heure que l'on me promène pour rien, je décide donc d'en rester là et de rentrer bredouille.
Mon guide (car c'est ce qu'il est), me raccompagne, pensant surement que je ne savais pas où je me trouvais, en me demandant de lui offrir une bière (ce qui n'est pas une mauvaise idée, vu la chaleur). Il se propose de m'emmener dans un endroit où on peut acheter de la bière, ce qui ne peut pas se faire n'importe où.
Mais quand dans une rue peu peuplée, il me fait entrer dans un bâtiment et monter au deuxième étage, je comprends qu'il m'emmène chez des poufs pour boire sa bière. En effet, dans un appartement ouvert, je suis entrainé dans un salon où il n'y a que des femmes qui veulent que je leur offre à boire ou que je donne de l'argent pour une gamine de 2 ans qui a faim.
Je paie les bières, boit la mienne tout seul puisque mon guide la garde pour plus tard, et m'échappe vite fait de cet endroit.
Résultat : 2 h de perdues pour rien.
Le même jour :
Alors que je tournais à une intersection, un policier me fait signe de me garer sur le côté. J'obtempère et j'attends qu'un deuxième membre des forces de l'ordre finisse avec son "client" précédent avant de venir me voir.
"Bonjour, chef, tu t'es pas arrêté au stop !"
Tout le monde me connaissant sait que ce n'est pas dans mes habitudes, et en plus un chien qui passait à ce moment là m'avait obligé à m'arrêter plus que nécessaire et à faire usage de mon avertisseur sonore (klaxon).
"Bonsoir, je n'ai pas brulé le stop, et je ne pouvais pas passer à cause du chien."
"Donne tes papiers de la voiture !"
Ici, il est fortement conseillé de n'avoir que des copies de nos documents, je lui présente dons les miennes qu'il regarde très vite fait, en ajoutant.
"Et le permis de conduire ?"
Je sors la copie de mon permis...
"Le passeport ?"
"Je n'ai que ma carte d'identité."
"Donne !"
Nouvelle copie...
"C'est bon, tu peux y aller."
Pendant qu'il s'éloigne, attendant sa prochaine victime, je rattache ma ceinture, redémarre le véhicule et lui redemande par la fenêtre :
"Chef, c'est bon, je peux y aller ?"
Et il me fait de grands signes de circuler...
Si j'avais eu des originaux, il aurait fallu aller les récupérer au commissariat contre monnaie sonnante et trébuchante.
A la suite, je me rends dans un magasin de bricolage pour acheter un adaptateur entre une prise murale pour gazinière et une prise électrique standard.
Je trouve facilement ce que je recherche, paie et rentre à la maison, fatigué de cet après-midi sans fin, pour me rendre compte que ce n'est pas le bon écartement des fiches.
Obligé d'y retourner le lendemain pour faire un échange et obtenir un avoir.
Il y a des jours comme ça, où on ferait mieux de rester à la maison...
j'en suis toute essoufflée!!!!
RépondreSupprimerEst-ce que Nathalie s'adapté à la température?
RépondreSupprimerMon pauv' chéri. Apparemment tous les nouveaux arrivants y ont droit . On nous repère de loin avec notre air azimuté.
RépondreSupprimerHeureusement que je suis là maintenant. Tu es désormais étiqueter "marié "....du moins quand je suis avec toi 😆.
Daniel le Catalan
RépondreSupprimerTrès très belle photos de Djibouti .
Des souvenirs des Années 1989..